La réalisation navigue entre le genre fantastique et la réflexion sur les liens familiaux, l'acceptation de la différence. On peut même y voir une métaphore sur la puberté et le passage de l'enfance à l'adolescence puis de l'adolescence à l'âge adulte.

Un film plein d'inventions, le scénario déborde d'idées ( pas toujours abouties ).Pierre Niney est très bon dans ce rôle et une mention spéciale pour Françoise Lebrun. Assez foutraque mais attachant.

La réalisatrice trouve un bel équilibre entre la bienveillance et la lucidité. Elle ne juge pas ( les motifs d'incarcération ne sont pas précisés ), elle montre la difficulté de la réinsertion dans la vie ordinaire mais également l'impact des actes des trois personnages principaux sur leur famille. Notamment dans la scène du père déguisé en dinosaure qui exprime bien le mélange d'amour et de gêne.

Une fresque sombre, mélancolique, tourmentée, d'un romanesque destructeur mais également raffinée et somptueuse. Une réalisation virtuose.

Un drame traité avec beaucoup de délicatesse. Deux jeunes acteurs lumineux.