un film de femmes pour les hommes... je l'ai trouvé attachant, drôle, émouvant. Sur le ton de la fable, le réalisateur met le doigts sur un aspect encore actuel dans le monde arabe : la soumission des femmes. Cela m'a fait penser à "et maintenant on va où?" ou "comment des femmes peuvent faire évoluer les mentalités". Je crois profondément que dans les pays dits du 1/3 monde, des femmes peuvent changer la donne.

Très bon film. Humour, tendresse, gravité... la caméra de la réalisatrice pose un oeil plein d'empathie pour ces gens qui essaient de vivre dans leur petit microcosme où la moindre étincelle met le feu aux poudres. A l'instar de ce qui se passe en "grand" sur le terrain de la guerre. Où l'on voit que les femmes des deux camps n'en peuvent plus de porter en terre leurs "hommes" et vont mettre sur pied toutes sortes de stratégies pour dénouer les conflits et séparer des hommes toujours prêts à la bagarre. Jusqu'au retournement de situation final. Formidables portraits de femmes.

J'aime ce film parce qu'il n'est pas bavard, qu'il ne porte aucun jugement : les frères Dardenne racontent une histoire hélas "banale" d'un enfant mal aimé, souffrant plus que jamais du "syndrome de l'abandon", en demande maladroite et violente d'amour et de reconnaissance. Rien de plus... Les gens sont ce qu'ils sont, mais aucun trait n'est grossi, rien de moralisateur non plus. Simple comme la tendresse de cette femme qui accueille avec patience et amour. Une belle histoire "d'amour" en somme.

Ce film est un chef d'oeuvre. Ce n'est ni un film sur la foi, ni un thriller politique, mais avec une sobriété exceptionnelle, l'auteur nous délivre un message universel : jusqu'où, la solidarité, la fidélité en ses engagements, la croyance en ses idéaux. Ces moines vivent leur foi dans une extrême simplicité et une profonde humanité,en communion avec la population musulmane, partageant leurs fêtes, leurs rites et leur croyance en un même Dieu, au-delà des clivages... Tolérance extrême. Surtout va se poser la question du choix : partir ou rester, avec la peur au ventre, les doutes : jusqu'à mourir? La lente acceptation de ce qui va arriver... est évoquée à travers un scénario extrêment dépouillé, monastique en somme. Je crois que ce film touche à l'universel, à savoir la liberté et la responsabilité, que l'on soit croyant ou pas.

J'attendais beaucoup de ce film. Après l'avoir vu hier : ennui et encore ennui. Le scénario est plutôt tordu, sans fil conducteur... Un vrai labyrinthe! L'ambiance est lourde et morbide, même Olivier Gourmet ne paraît pas crédible, Anne Consigny est assez inconsistante et les lieux désertés sont à l'image du film... un jour sans fin, ou plutôt une nuit.... car le noir est omniprésent. Trop psychanalytique, en tout cas, pas beaucoup d'émotion.