Impitoyable

Titre original: Unforgiven
Origine:
  • États-Unis
Genre:
  • Western
Public: Tout public
Année de production: 1992
Durée: 2h03
Synopsis : Kansas 1880. William Munny, redoutable hors-la-loi reconverti dans l'élevage va, à la demande d'un jeune tueur, reprendre du service pour venger une prostituée défigurée par un cow-boy sadique.
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Avis des internautesdu film Impitoyable

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Publié le 3 septembre 2016
L'un des meilleurs western noir et l'une des plus belles réussite d'Eastwood.

Publié le 28 octobre 2006
Le titre annonce clairement la couleur: un western dur, sec et violant, et au climat des plus oppressants. En tout cas, l' un des fims les plus durs que Eastwood est jamais joué et/ou réalisé. De tous les westerns qu' il ait réalisé, il s' agit sans-doute de celui où toute espèce de compromis a été banni. Si il y a bien un mot qui peut qualifier ce film c' est: intraitable. Ici, excepté peut-être envers les femmes de l' histoire (des prostituées, qui, parce qu' un client à défigurer l' une des leurs à coups de couteaux, font appelent à deux tueurs pour se venger des coupables), Eastwood n' a d' indulgence pour aucun des personnages, pas même le sien-même et celui de son compagnon (Morgan Freeman). Le regard qu' il porte sur ce shériff, qui dirige sa ville d' une main de faire (sans gant de velours), et sur les habitants de cette même ville, est à la fois lucide et désabusé. Les habitants de cette petite ville, sur laquelle le shériff (Gene Hackman, dans l' un de ses meilleurs rôles) règne en maître absolu, tel un seigneur féodal, sont quasiment aussi coupables que les cow-boys brutaux qui ont tailladés le visage de la jeune femme. Coupables par leur inaction, leur indifférence et leur couardise, qui profite au shériff et à ses hommes de main. Quand aux deux deux cow-boys, s' ils acceptent la demande de ces femmes, c' est avant tout par "dignité" et "honneur" (autant pour venger les leurs que pour respecter leur propre code et conception de l' honneur et la dignité à eux). Murphy (Eastwood) a, lui aussi, autrefois, été un tueur froid et impitoyable, avant de se ranger pour l' amour d' une femme. Il montre, par son personnage, que l' homme est, rès souvent, Dieu et le Diable à la fois. Lui comme son compagnon croyait avoir définitivement laissés le passé derrière eux, et pouvoir se racheter et faire pénitence en menant une vie calme, honnête et rangée. Mais, comme il est bien montré ici, si on n' échappe pas à son destin, on n' échappe pas non plus à son passé. Qu' on l' accepte ou non, il finit toujours pas vous rattraper, et à vous frapper dans le dos tel un boomerang... En démysthifiant d' une telle manière son propre mythe, Eastwood ne l' en rend que plus grand, et plus "humain"... Celui qui a été le plus illustre élève de Sergio Leone et de Don Siegel a bien retenu les leçons de ses maîtres (tous deux décédèrent d' ailleurs peu de temps avant la sortie du film, et Eastwood le dédia à leur mémoire).
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