Dead Man

Origine:
  • États-Unis
Genres:
  • Western
  • Drame
Public: Tout public
Année de production: 1995
Durée: 2h00
Synopsis : Dans le far-west américain, William Blake, un vagabond en cavale, fait la connaissance de Nobody un indien énigmatique. Les aventures qu'ils partagent, transforme Blake en tueur traqué, qui s'interroge alors sur la fragilité de sa vie.
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    9.8/10 6 votes - 5 critiques

Avis des internautesdu film Dead Man

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Publié le 21 décembre 2016
La pièce maîtresse de Jim Jarmusch. Western à atmosphère très particulière et malgré une certaine lenteur du scénario (une fausse lenteur en fait), il se passe tout le temps quelque chose. La musique de Neil Young n'y est bien sûr pas pour rien. Très bon Johnny Depp aussi, mais les autres acteurs sont impecs aussi.

Publié le 30 octobre 2005
tres bon film ............... j'ai vraiment bien aimer......et un johnny toujours aussi merveilleux

Publié le 26 avril 2005
Que dire de plus après cet éloge admirable? Un film à voir absolument!!!

Publié le 8 février 2005
Ben c'est avec johnnny, j'ai bien aimé, vraiment, mais quand même il est spéce ce film... ouai, il n'est pas vraiment très... courant... mais j'ai bien aimé et j'adore johnny depp toujourrrrrssss ;p

Publié le 28 août 2003
Le cul posé sur un pinto volé, un comptable lunaire nommé William Blake (Johnny Depp) sinue entre les bouleaux du Nord-Ouest américain précédé de son ami Nobody, native american obèse et lettré (Gary Farmer). --- Sur le flanc, en position foetale, un comptable lunaire cherche le sommeil auprès de la dépouille ensanglantée d'un faon. ---Couché dans un canoë, un comptable lunaire se laisse porter par le courant, ses dernières gouttes de sang se mêlant à l'eau de la rivière. --- Mais aussi : des chasseurs de bison font un carton depuis un wagon lancé à molle allure dans un grand bruit de pistons ; un vieil industriel parano (Robert Mitchum, presque mort) prend à témoin son ours empaillé ; des dépeceurs d'oppossum lisent dans la Bible un passage sur les philistins ; un chasseur de primes dort avec son nounours, son compagnon le tue, le cuit et le mange... Ces quelques images donnent le ton de ce western inclassable, entre déjante montypythonesque et rêverie zen, chasse à l'homme burlesque (et néanmoins sanglante) et tribulations hallucinatoires, dont l'atmosphère fascinante doit beaucoup à un noir et blanc particulièrement esthétique et aux larsens de Neil Young qui, s'insinuant partout, suggèrent un danger indicible derrière chaque tronc, sous la moindre touffe d'herbe. C'est aussi une vision décalée de l'Ouest américain, où rien ne manque (le mot Wanted en travers des avis de recherche, les saloons, les fusils, les chasseurs de primes, les shérifs et les marshalls, le kid, le train à vapeur...) et où tout est biaisé (les fusils s'enrayent, le train fait un bruit de guitare électrique, les chasseurs de primes dorment avec une peluche ou s'avèrent d'anachroniques serial-killers anthropophages, les forces de l'ordre tiennent davantage des Dupondt que de John Wayne, les indiens citent William Blake de mémoire et, dans la brume matinale, tipis et totems semblent des vestiges post-nucléaires), un drôle de western qui distillerait, à l'instar de la ville (nommée Machine ?!) ou du campement indien, une impression mêlée de féerie et d'hyper-réalisme (tout cela a beau être sans queue ni tête, Dead Man, plus que tout autre western auparavant, nous transporte à l'âge des pionniers). Léger et profond, insolite et exquis, voilà un film rare aux impulsions contrastées : le burlesque muet y côtoie la comédie volubile (contraste incarné par les tueurs : l'un ne daigne pas ouvrir la bouche, l'autre débite vannes foireuses et âneries digressives sans jamais s'arrêter - sauf quand il se prend une bastos dans le crâne), des saillies gore souillent furtivement un tableau globalement élégiaque. D'où que l'on se place, quelle que soit notre humeur, la jouissance est la même. L'on peut opter pour une lecture strictement anecdotique et se régaler pendant deux heures : Dead Man multiplie les guests appearances (Robert Mitchum dans son dernier rôle marquant, Iggy Pop en bonne femme, Lance Henriksen méconnaissable avec ses longs cheveux...) et les running-gags (la pénurie de tabac), les allusions érudites et clandestines à l'histoire du rock (le shérif et le marshall s'appellent respectivement Big George Drakoulias - producteur des Black Crowes, de Primal Scream... - et Benmont Tench -pianiste de session pour Neil Young, les Rolling Stones... - et les connaisseurs reconnaîtront, dans le rôle de la trappeuse qui lit la Bible, Iggy Pop, et, dans celui d'un cow-boy agressif, Gibby Haines, le chanteur des Butthole Surfers) et les influences littéraires prestigieuses (Henri Michaux est cité en guise d'épigraphe, le héros est l'homonyme d'un poète...). Avec Dead Man, c'est comme on le sent : on peut s'adonner aux joies de la dissection philosophique et noircir sans peine des pages et des pages de dissertation : Dead Man est une fable initiatique, l'apprentissage de la mort par un jeune homme lisse, au potentiel non réalisé, un spectre déjà, une esquisse qui reste à colorier (malgré son costume à grands carreaux, de clown), l'histoire en pointillé d'un homme condamné, qui porte en lui le plomb le plus lent de l'Ouest américain, la balle reçue en début de film n'atteignant le coeur et ne donnant la mort que dans les ultimes plans. L'on peut aussi oublier le post-modernisme et le jeu référentiel, le conte initiatique et le sous-texte funèbre et sombrer, sourire aux lèvres, dans l'hébétude à laquelle nous invite in fine ces dialogues de sourds et ces péripéties absurdes, ces plans fulgurants et ces paysages à couper le souffle.
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