La Jeune Fille de l'eau

Titre original: Lady in the Water
Origine:
  • États-Unis
Genres:
  • Thriller
  • Fantastique
Public: Tout public
Année de production: 2006
Date de sortie: 13/09/2006
Durée: 1h49
Synopsis : Cleveland Heep, le concierge d'un immeuble résidentiel, découvre une nymphe aquatique dans la piscine du bâtiment. Réalisant qu'elle est le personnage d'un conte, Cleveland et ses amis vont tout faire pour l'aider à retourner vers son monde. Mais la nymphe est menacée par de sombres créatures bien décidées à l'empêcher de retourner chez elle...
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    6.0/10 13 votes - 13 critiques
  • 5.0/10  Cote de lalibre.be du film La Jeune Fille de l'eau

  • 5.0/10  Cote de DH.be du film La Jeune Fille de l'eau

Avis des internautesdu film La Jeune Fille de l'eau

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Publié le 24 octobre 2011
M. Night Shyamalan est très fort. Parce qu'en plus de ne pas craindre le ridicule (ce qui est déjà une constante et une force du système hollywoodien par comparaison avec le cinéma européen), il l'assume et l'intègre à ses scénarios (de plus en plus grotesques, il faut voir le rôle d'écrivain qu'il s'attribue), en fait le lit même pour ses récits. Il s'affirme, à chaque film, et abat même ici la plupart de ses cartes personnelles et intimes, renvoyant Le Sixième Sens & Incassable à de pâles brouillons inassumés de sa démarche, levant un voile de plus sur son univers farfelu, drôle, disjoint, plein d'intersections avec celui de Tourneur et Lovecraft (même goût pour un monde nocturne monstrueux qui sommeille le jour, le surnaturel auquel il croit dur comme fer), rempli de curieuses obsessions et symboles (l'eau comme antidote et peur primaire, que ce soit les verres de Signs, la piscine de Unbreakable, etc.), toujours à deux doigts d'être abscons. Lady In the Water ressemble à une lointaine technique de cadavre exquis ou d'écriture automatique (sûrement plus que Black Moon de Louis Malle) mixée dans le mélodrame le plus rebattu. Paul Giamatti en concierge veuf recueille une nymphe (qui s'appelle Story) sortie de la piscine de sa résidence, et la soigne jusqu'à ce qu'un aigle l'emporte pour retourner dans son Monde Bleu, en réunissant autour de lui la faune de messagers et médiateurs castés parmi les habitants de son immeuble, notamment une bande de hippies philosophes, un lolita coréenne & universitaire studieuse, un père cruciverbiste et son fils qui peut décoder les messages sur les boites de céréales, un body-builder qui ne muscle qu'une moitié de son corps, un critique de film qui a vu tellement de mauvais films qu'il peut prévoir toutes les intrigues lorsqu'il va au cinéma. C'est n'importe quoi ? Vous n'avez encore rien vu! Shyamalan concilie deux tendances a priori irréductibles de son cinéma : un penchant pour la comédie, avec ses personnages « croqués » à gros traits, un art de la répartie, un goût pour l'insolite le plus hénaurme et, d'un autre côté, pour le fantastique premier degré, la terreur primaire qui demande qu'on croie aux horribles bébêtes qui surgissent en bout de plans de leurs yeux rouges agressifs, tout ça sous les atouts d'une fable métaphysique aux ras des pâquerettes. Le plus hallucinant étant qu'au final, le petit groupe comme le ton du conte parviennent à s'unifier, à être là ensemble et y croire. La peur comme début du collectif, comme union d'une communauté (The Village). Croire et s'accorder à croire enfin ensemble, objectif des personnages comme du spectateur souvent aussi éberlués qu'eux. Programme original s'il en est, improbable jusqu'à l'utopie peut-être (et de rejoindre par là dans un curieux détour de plus les no man's land absurdistes de Alain Guiraudie), un des chemins de traverse les plus fleuris du cinéma américain actuel. M. Night ose le registre du merveilleux, dresse une communauté la plus hétéroclite (socialement, religieusement) possible contre la peur de l'irrationnel et du noir. Il dessine une nouvelle série de visages ahuris, que ce soit la pureté aveugle du regard de Bryce Dallas Howard ou les têtes de Droopy burlesques de Giamatti, l'étonnement initial face aux basculements de valeurs étant, plus qu'une constante, une des matières à même de régénérer le récit tout entier. Il faut attendre la toute dernière seconde, celle de la dédicace, sur un chœur féminin angélique qui reprend le Times They're A-Changin' de Bob Dylan, pour comprendre à qui s'adresse au fond cette histoire à dormir debout. Shyamalan dédie le film à ses deux filles, promettant qu'il leur racontera l'histoire encore une fois, « et puis : au lit ! ». Ce sont ces yeux d'enfants qu'il faudrait pour apprécier pleinement ce film fluctuant comme l'onde de sa surface, sa structure oblique obéissant à une logique interne propre en ironisant (lecture adulte, déjà) sur le mode dominant de construction hollywoodien. Dans cet immeuble métaphorique, posé comme un hôtel du bout du monde, contre une foret, jamais rattaché à l'extérieur, qu'il est difficile de ne pas lire comme les États-Unis utopiques de l'auteur, une faune excentrique, issue d'une imagination abracadabrantesque, va se distribuer les rôles d'un film toujours en train de s'écrire (la méta-critique du critique de film au moment de se faire dévorer par le chien-végétal), à l'image de cette fable inventée et improvisée mot après mot par Shyamalan-père qui berce ses filles de ce récit à l'heure du coucher.

Publié le 27 octobre 2006
Ce cher Night a donc évolué. En effet, je m'attendais, comme dans tous ses films à une fin qui éclaire le tout. Cette fois-ci, c'était différent. Toujours avec du surnaturel mais une approche plus contée. Je trouve personnellement que les effets visuels simplistes permettent à ce films de rester centré sur l'histoire. C'est avant tout un histoire avec un scénario. Je ne m'attendias pas à ce que j'ai vu mais au moins, ca n'est pas une énième redite des films précédents. C'est un plaisir de voir Paul Giamati dans un rôle plus valorisant, un peu comme il nous l'avait montré dans Sideways. L'ami Nigth apparait plus à la caméra, pq pas? Film que je recommande pour les amateurs de mystères et d'histoire fantastiques. A déconseiller aux amateurs d'effets spéciaux, d'action rapide. Pour moi, un bon film Toto le héros

Publié le 8 octobre 2006
très déçu par ce film! Shyamalan ne nous propose pas le schéma auquel nous sommes habitués et pour lequel j'adore ses films; j entends par là la grande surprise à la fin de chaque film! Ici; il présente cette histoire comme fantastique et ça le reste jusqu au bout! Ce conte est prévisible et trop tiré par les cheveux! L idée de la symbolique n'est pas mauvaise mais ici légèrement exagerée! Autre chose qui ma marqué pour un film d'un aussi bon cinéaste: on apercoit plusieurs le micro dans le hauts des images! Quelle amateurisme! Il n'en reste pas moins que le film se laisse regarder et arrive de temps en temps à faire naître un peu de magie en nous! Mais cela est très rare! Même les créatures frôlent le grotesque!

Publié le 3 octobre 2006
Je m'attendais à quelque chose de profond, j'ai été profondément déçu... Pourtant ce film a des atouts: bien filmé, petite intrigue,... En fait si on y va pour voir un film fantastique (bien qu'en fait ça se rattache davantage au genre conte de fées), on sera déçu parce que le réalisateur, dès le début (vraiment dès le début!!!) annihile tout effet de surprise, toute possibilité de doute, etc. bref tous les ingrédients du genre. Reste une intrigue de type policier, et si on prend le film pour cela, alors ça devient... disons, regardable. Sans plus. Reste malgré tout une grosse déception!

Publié le 1 octobre 2006
J'ai adoré ce film et je peux vous le recommander, du moins si vous aimez les contes... fantastiques. Evidemment cela change du 6ème sens, de Signs et du Village, mais cela reste un excellent film, même si c'est très différent des autres qu'il a réalisés.

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