Au-delà des montagnes

Titre original: Mountains May Depart
Réalisateur:
Acteur:
Origines:
  • Chine
  • France
  • Japon
Genre:
  • Drame
Public: Tout public
Année de production: 2015
Date de sortie: 23/12/2015
Durée: 2h11
Synopsis : Chine, fin 1999. Tao, une jeune fille de Fenyang est courtisée par ses deux amis d’enfance, Zang et Lianzi. Zang, propriétaire d'une station-service, se destine à un avenir prometteur tandis que Liang travaille dans une mine de charbon. Le cœur entre les deux hommes, Tao va devoir faire un choix qui scellera le reste de sa vie et de celle de son futur fils, Dollar. Sur un quart de siècle, entre une Chine en profonde mutation et l’Australie comme promesse d’une vie meilleure, les espoirs, les amours et les désillusions de ces personnages face à leur destin.

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Avis des internautesdu film Au-delà des montagnes

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Publié le 21 janvier 2016
Une veste, une voiture, une porte, les participants au nouvel an, des lacets… dans les plans de « Au-delà des montagnes » le rouge est omniprésent. Cette couleur, très symbolique en Chine s’associe au feu bien plus qu’au sang (comme en occident notamment). La vie se compare alors à la flamme incandescente qui se consume intensément et de manière constante (le dicton 红红火火 littéralement « rouge, rouge, feu, feu » s’en est fait l’adage). Si le rouge est partout, jamais il n’irradiera sur la vie de Tao, malgré les trois époques que l’on va traverser avec elle… 1999, à fleur de jeunesse, Tao est heureuse et épanouie. Deux jeunes hommes sont éperdus d’elle, l’un discret mais très présent, l’autre impétueux et passionné. C’est le triangle amoureux classique, à l’image de la construction du film, qui sera suivie par deux autres périodes 2014 et 2025. Chaque segment connaîtra une rupture qui fera prendre aux personnages une direction opposée, pour autant, chaque segment est indissociable de l’autre, et tous se rejoignent. Tao, n’est pas Catherine, Zang et Lianzi pas plus Jules et Jim, pas d’effet de style ici, juste le cœur de la vie dans une Chine qui oscille entre passé, présent et avenir. C’est cette base narrative que choisit que Zhang-Ke Jia pour nous livrer un mélodrame, à prendre dans le sens noble du terme, provoquant abattement et compassion, touchant une corde sensible restée bien muette depuis longtemps, celle de la justesse dans la description des sentiments. Tout dans ce film porte à l’état de grâce, les acteurs (sensationnelle Zhao Tao !), la perspicacité du scénario, la somptuosité dans la description des sentiments. Cette admirable histoire qui se déroule sous nos yeux, est l’effet d’un choix, un seul, celui de l’homme avec qui Tao choisira de vivre. Différent, il aurait immanquablement remis en question la vie de tous les protagonistes. Et ce choix dont on sait dès le départ qu’il ne sera pas le bon JIA ZHANG- KE l’assume, non pas en tombant dans une sensiblerie à faire couler des larmes à tout prix, mais en filmant l’implacable parcours de Tao, non pas dans ce qu’il aurait de tragique, plutôt dans ce qu’il a d’universel. « Au delà des montagnes », se veut une fable philosophique, à portée sociale dont la morale insuffle d’écouter son cœur. A tout moment, Tao est à l’orée du bonheur et de ses flammes, sa vie peut prendre un autre tournant, mais la fatalité est plus forte, on ne revient jamais sur la passé. Et cette incursion futuriste le souligne bien, les erreurs d’hier se projettent et se reproduisent aussi dans l’avenir. JIA ZHANG- KE a choisi une mise en scène des plus sobres. L’apparente simplicité de ses plans, la lumière toujours un brin nostalgique, la résignation de ses personnages tout ici vient souligner l’indispensable humilité de la condition humaine face à la vie, et le courage qu’il faut parfois pour l’assumer lorsque le bonheur a fui. Quitte à se remémorer, le temps d’une danse combien on a été heureux et afficher son plus beau des sourires.

Publié le 7 janvier 2016
Un peu long, d'accord, mais Zhang Ke filme les paysages industriels comme personne. Et le jeu de l'actrice principale, du rôle masculin secondaire et de l'enfant sont confondants de naturel. C'est un un peu une tragédie grecque à la sauce romantico-socio-chinoise. Et puis grâce à ce film, on perçoit vraiment ce que provoque un changement radical de système économique foudroyant de rapidité : plein de gens sont laissés sur le bas-côté, ce qui ne les empêche pas d'être magnifiquement humains, et d'autres versent dans le cynisme et le matérialisme absolus, ce qui ne les empêche pas d'être terriblement humains. Très intéressant donc, mais 20 minutes de moins auraient resserré le propos.

Publié le 6 janvier 2016
Après "A Touch of Sin", en 4 volets, intéressant mais inégal, Jia Zhang-ke nous raconte en une seule fois (mais longuement!) une histoire... assez décousue. Le propos est clair, mais au delà de l'histoire personnelle de la belle Tao qui sert la métaphore (l'aliénation par l'argent en Chine, comme ailleurs...), cela part un peu dans tous les sens, m'a-t-il semblé... Bref, non, je n'y suis pas vraiment entré!
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