Ida

Origines:
  • Pologne
  • Danemark
Genre:
  • Drame
Public: Tout public
Année de production: 2013
Date de sortie: 12/02/2014
Durée: 1h19
Synopsis : Pologne, 1962. Avant de prononcer ses vœux, une jeune orpheline quitte le couvent où elle a été élevée pour tenter de comprendre ce qui est arrivé à ses parents durant l’occupation nazie.
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    6.7/10 7 votes - 6 critiques
  • 10.0/10  Critiques de lalibre.be du film Ida

Avis des internautesdu film Ida

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Publié le 17 mars 2014
Un beau film certes, en effet, esthétique, subtil et profond... Mais j'ai tout de même eu des doutes sur la fin... la rencontre avec le musicien est-elle rêve ou réalité ? Et ensuite, le retour à la vocation... Dieu doit-il toujours finir vainqueur en Pologne...?

Publié le 5 mars 2014
Remarquable de profondeur et d'intériorité, ce film plonge le spectateur dans l'âme de cette novice en quête de vérité sur la mort de ses parents. C'est avec sa tante qu'elle fera la sinistre découverte qui lui permettra de tourner la page pour se tourner définitivement vers sa vocation de religieuse. Un film très esthétique et dépouillé de tout artifice inutile. Ne devrait pas plaire aux fans exclusifs des blockbusters hollywoodiens.

Publié le 26 février 2014
Savoir qui l’on est, revenir sur les traces de son passé, prendre conscience à quoi et à qui il faudra renoncer avant de prononcer ses vœux, donnant ainsi plus de force et de vérité à son engagement. Être capable de pardonner aussi. Pawel Pawlikowski mêle habillement l’histoire intime à l’histoire de la Pologne dans ce très beau film, parfois limite esthétisant. Certains cadrages sont volontairement trop hauts et décalés, comme si les personnages demeurent toujours un peu hors-champ de la vie, comme si quelque chose de plus grand les réduit parfois à de simples figurations, comme si finalement notre emprise sur le réel était à ce point réduite que nous ne pouvons que disparaître de l’image. Si Ida est très bien interprétée par une jeune femme de 19 ans au visage encore juvénile (Agata Trzebuchowska, étudiante en philosophie et en histoire de l'art dans le civil), c’est avant tout sa tante (joué par Joanna Kulig) - surnommée Wanda la rouge - qui m’a le plus remuée tant son personnage est tout en ambigüité, en blessures, en contradictions perpétuelles. Si Ida est constante, sereine, d'un calme olympien et d'une force à toute épreuve, sa tante Wanda est au contraire une femme rude, un peu ogresse et monstrueuse à la fois, tout en étant dévastée de l’intérieur. Une ancienne victime de l’antisémitisme polonais qui s’est transformée, en tant que procureur de procès staliniens dans les années 50, en bourreau communiste au service de l’État. Par idéalisme ? Ou par vengeance ? Envoyer de nombreux innocents à la mort se révélera infiniment plus destructeur que réparateur. Ida est un film épuré, aux émotions retenues et enfouies, sur la complexité de l'histoire humaine, l'identité, la foi et le pardon. Pawel Pawlikowski aura mis de temps pour réaliser ce premier long métrage dans son pays natal. Mais le fait de vivre aujourd'hui à Varsovie, ville qui l'a vu naître, lui a donné le sentiment d'avoir enfin une certaine légitimité pour franchir ce cap. Gageons qu'il n'en restera pas là et qu'il continuera à filmer ce pays "plein de mystères et de contradictions".

Publié le 22 février 2014
Film polonais réalisé par Pawe? Pawlikowski, Ida (Agata Trzebuchowska) raconte comment une jeune orpheline, appelée prochainement à prononcer ses voeux dans un couvent, est conviée au préalable à rencontrer sa tante Wanda (Agata Kulesza) restée jusqu'à ce moment sourde aux lettres de sa nièce. Cette relation difficile et cette 'plongée' intense dans la société seront l'occasion pour elle d'éclaircir les zones d'ombre qui planent sur la disparition de ses parents et sa famille, mais aussi de mettre en balance son cheminement personnel, bouleversé au gré des rencontres et des évènements qu'elle sera amenée à vivre. Tourné en noir et blanc, le film évoque la Pologne des années soixante à travers des plans qui présentent des qualités esthétiques remarquables. Si le fil conducteur suscite l'interrogation et la volonté de comprendre, le rythme est néanmoins assez difficile à tenir puisque volontairement lent, ce que la rareté des dialogues contribue à accentuer : l'introspection est omniprésente, l'impact du passé sur le présent et les actes posés, ainsi que son influence sur la destinée de tout un chacun font partie des thèmes abordés dans ce film, décidément particulier.

Publié le 17 février 2014
Un beau film de toute évidence, plastiquement superbe et d’une sobriété qui colle à son sujet grave : une Pologne meurtrie. L’humilité du cinéaste face à ce grand sujet est à la fois la force et la faiblesse du film : elle évite l’emphase du film à thèse mais la représentation de cette Pologne ne dépasse jamais les attentes qu’on pourrait en avoir. Séquelles de la guerre, communisme omniprésent, sinistrose généralisée : rien n’est traité de façon approfondie et le point de vu intimiste termine de donner au film sa facture modeste. Ce qui transcende ce tableau c’est bien les deux portraits féminins (formidablement habités et toujours magnifiquement photographiée). Cela confère au film sa beauté intériorisée (ce qui ne rime pas forcément avec profondeur) mais cela reste un peu court pour en faire le grand film annoncé.

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