Shame

Origine:
  • Royaume-Uni
Genre:
  • Drame
Public: À partir de 16 ans
Année de production: 2011
Date de sortie: 11/01/2012
Durée: 1h39
Synopsis : Brandon est un trentenaire new-yorkais, vivant seul et travaillant beaucoup. Son quotidien est dévoré par une seule obsession : le sexe. Quand sa soeur Sissy, chanteuse un peu paumée,arrive sans prévenir à New York pour s’installer dans son appartement, Brandon aura de plus en plus de mal à dissimuler sa vraie vie...

Actualités du film Shame

Michael Fassbender, l’acteur le plus "hot" du moment - Entretien

Après “A Dangerous Method” la semaine dernière, Michael Fassbender est à nouveau éblouissant dans “Shame”. On le retrouve également à l’affiche de “Jane Eyre”.

Avis des internautesdu film Shame

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Publié le 17 janvier 2012
Choquant, provocant, incisif, à la fois glacé mais au final terriblement humain… autant savoir à quoi s’attendre avant d’aller voir Shame. Dès l’entame, le film prend à la gorge en adoptant un ton volontairement cru et dépenaillé qui, à l’évidence, ne plaira pas à tous les publics. Brandon est un jeune trentenaire célibataire comme Big Apple en abrite sans doute des milliers : cadre efficace le jour, solitaire désœuvré le soir dans un appartement évidé de toute présence humaine, et où les appels de la sœur unique en mal d’affection fraternelle, résonnent comme le dernier écho indigent d’une vie sociale et familiale qu’une obsession pathologique pour le sexe a réduit à un néant déserté de tout sentiment. L’arrivée à son appartement de cette sœur, qui croit encore à la valeur des relations humaines et familiales, va inévitablement peser sur la vie de Brandon. Celui-ci sera déchiré entre son vœu de perpétuer son mode de vie individualiste et son désir, dernier germe de pudeur sans doute, de le dissimuler à sa sœur. Il y a plus d’un niveau de lecture dans Shame, et il n’y assurément pas lieu de s’arrêter à celui du visuel très cru adopté par McQueen, où les séquences de sexe épurées de toute émotion – à l’exception d’une et qui tourne en fiasco – sont le visage déshumanisé d’une conception hédoniste du sexe perçu uniquement comme instrument de plaisir immédiat et sans lendemain. Si le visuel est parfois proche d’un graphisme pornographique, le ton en est cependant bien éloigné : le réalisme cru de certaines scènes n’est que le pendant physique du vide angoissant de l’âme du protagoniste. L’acte physique mis en scène est conforme à celui qui l’exécute : il est rapide, déshumanisé, hermétique à tout désir d’engagement, et ne percevant l’amour que comme passion inutile n’amenant à terme qu’une vacuité inéluctable. Le sexe est montré tel qu’il est conçu : immédiat, brutal, simple produit de consommation qui ne perdure que le temps du plaisir qu’il procure. Ce qui n’est que suggéré, cependant, mais laissé habilement à l’imaginaire du spectateur, est le processus sociétal d’individualisme croissant qui en est la cause, paradoxe récurrent des grandes mégapoles modernes, qui produisent un isolement physique accru induisant une déshumanisation et un hédonisme stérile, où la seule consommation tient lieu de spiritualité et d’affect. Shame n’est pas un film d’un abord aisé, mais il mérite de se laisser voir en se laissant habiter de l’émotion particulière et du rythme narratif voulus par l’auteur. Le caractère humain du film réside précisément dans cette volonté de dépeindre la cohérence nue d’un personnage dont l'atypisme n'est cependant pas une vue de l’esprit. On n’en ressort pas indemne.

Publié le 15 janvier 2012
Magistralement filmé, très belle maîtrise dans la mise en scène... Michael Fassbender est assez éblouissant... Après le propos du film est assez manichéen... mais bon ceci est une démonstration

Publié le 15 janvier 2012
Très très déçus par ce film, nous qui nous fions d'habitude aux critiques de Cinebel pour nous guider. Grande claque? Film subtil? Nous trouvons tout cela très excessif. J'en retiens des longueurs par fois exaspérantes (la chanson de la soeur) qui n'amènent rien. Des spectateurs se sont levés pendant la séance, nous avions l'intention de le faire mais nous sommes retenus, espérant une fin de meilleure qualité. N'arrivons pas à comprendre comment les critiques de La Libre donnent 10/10 à ce film lourdingue qui traite la sexualité avec une insistance qui n'amène rien au propos.

Publié le 13 janvier 2012
J'ai vu "Shame". Quand je regarde un film je me demande quel message l'auteur veut faire passer, et d'autant plus si c'est un sujet difficile. Que conclure de sham ? On nous démontre sans subtilité que le sex c'est très mal, c'est une perversion quand on s'y laisse aller. Paaas bien, c'est sale, ça fait faire des grimaces, et la musique qui fait peur pendant les scènes de sex nous le fait bien comprendre ! Shame ! shame ! shame ! Je suis conscient qu'il y a certaines nuances a apporter. Comme le fait que son addiction au sex l'obsède et qu'il en est en quelque sorte victime. Mais le fait est que le sex ce n'est pas que et c'est autre chose que de la souffrence ... Et pour le coup le film le nie en bloc et ne présente qu'une seul facette bien choisie faite de souffrence, honte et culpabilité et est rabachée tout au long du film. Le titre est d'ailleurs évocateur de ce qu'on doit y voir. Tout ça est terriblement réducteur et peu objectif. Où est la subtilité annoncée ? Je n'ai vu qu'un film primaire, simpliste, maniquéen, moralisateur, et qui servira surement les intérets des évangélistes de tous bords. De plus toutes les femmes y sont soit perverses, faibles, faciles, sans force de caractère, tentatrices ou des prostitués...

Publié le 13 janvier 2012
Film majeur, intense et beau. Mise en scène subtile et intelligente pour dépeindre la détresse intense du personnage, qui souffre de l'absence totale de contrôle sur lui-même. Fassbender est parfait et quand on compare son jeu à celui de A Dangerous Method... c'est stupéfiant.

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